Annélide

Comme un poisson dans l’eau
Il se meut dans la terre
Il s’allonge
S’épaissit
S’amincit
Puis se tasse

Il insuffle la vie
À l’humus nourricier

Il ingère ses offrandes
Nématodes
Rotifères
Qui lui donnent la vie

En d’autres temps
Il s’offre aux mandibules
D’un oiseau qui le broie
Ou alors aux deux doigts
Du pêcheur qui l’éventre
En le faisant glisser
Tout le long de la hampe

Il leur donne une vie