L’eau, là, limpide
De la rivière
Dont le lit de galets aux rondeurs bienveillantes
Aime la voir couler, clapoter, s’éluder
L’eau qui donne la vie
À ses milles araignées, ses truites, ses tritons
Qui vivent de leur chair
Tantôt proies ou chasseurs
Devient rouge de sang
Quand le croc du pêcheur
À la suite d’un leur
S’enfonce dans les bouches
Perfore les mâchoires
Arrache les branchies
L’eau est rouge de honte