des formes cotonneuses
des nuances lactées
des tons de gris brumeux
lentement se mélangent
tantôt clairs tantôt obscurs
ils se meuvent, se transmuent
ils dessinent des contours
qui s’effrangent ou s’enroulent
dans un concert voluptueux
fait de vapeur ou de fumée
ils viennent du ciel ou de la terre
au grès des vents et des volcans
ou ils émanent du genre humain
de cheminées industrielles
de gouttes de lait dans un thé noir
de champignons radioactifs
d’un feu de bois qu’on vient d’éteindre
de cigarettes qui se consument
la beauté des nuages
là
sourde et silencieuse
par de-là les mœurs
pour qui la perçoit
ainsi, évidante