les pattes repliées
les élytres ployées
un moment immobile
elle s’apprête
à bondir
à prendre son envol
ici et là
parfois au loin
faute de s’adonner
pour écouter leurs âmes
aux pays du soja
des pinèdes et moustiques
des brousses aux herbes hautes
des mouches et chenilles
des vastes érablaies
orchidées et prunus
elle se rassasie
afin qu’à son retour
elle puisse striduler
la connaissance du monde