les rizières verdoient
dans des bains de reflets
découpées au gré
de petites routes bitumées
toutes de noir vêtues
elles nourrissent les bouches
des blocs de bêton gris
reflètent des aigrettes
blanches et immobiles
un scooter peint de bleu
en bordure des parcelles
un taxi jaune qui passe
aux lueurs qui s’esquivent
le vrombissement qui surgit
sans couleur
de deux avions de chasse
y trouve aussi un écho silencieux
les rizières ne bronchent pas
anxieuses
elles attendent la récolte
elle font la sourde oreille