muni de son filet à papillons
il arpente les sentiers dans la forêt de chênes
en quête d’attraper des âmes vagabondes
il souhaite les conserver
encadrées, il peut les admirer
inertes, immobiles
mais elle passent au travers
sans qu’il s’en aperçoive
à la tombée du soir
il en revient bredouille
les âmes sont furtives
sans couleurs ni lumières
et pourtant
elles colorent nos mémoires
elles éclairent nos sens
elles reviennent sans cesse pour qui accueille leur souffle
celle d’un arbre cherchait toujours refuge dans un esprit gracieux