Feu des Landes

les pins

calcinés

sur un tapis de cendres

tenaient à peine debout

dans un air devenu délétère

 

pour ceux que les flammes

avaient en partie épargnés

seuls restaient 

noirs d’ébène

 

les colonnes vertébrales

les os décharnés

les organes charbonnés détachés de leurs corps

 

troncs d’arbre

bâtons de branche

et pommes de pins

 

en silence

époumonés

nous tendaient un miroir